Rencontre avec Francine Brondex pour son roman Mitaraka

dameoiselledepapier
4 mai 2023
3 min de lecture

Les mots du roman de Francine et notre conversation résonnent encore en moi. Comme un chant entrainant dans ma tête.

Je m’installe derrière ma fenêtre, à mon bureau baigné de lumière en ce lundi soir et je patiente. J’attends que le téléphone sonne. J’attends son appel avec impatience. Il me tarde de discuter avec elle de son roman, Mitaraka.

Les premiers mots prononcés, je me sens à l’aise. Comme une discussion avec une amie perdue de vue. J’ai la même impression qu’en rencontrant Julia, le personnage principal de son roman.

Biologiste de formation, écologue puis enseignante, Francine est contact presque permanent avec la nature. Après avoir écrit quelques bouts de textes, son défi personnel est lancé : commencer et finir l’écriture d’un livre ! Tout débute en janvier 2020. L’écriture du premier jet l’accompagne durant 8 mois. Et ce beau projet aboutit avec l’autoédition en novembre 2022 accompagnée par la plateforme Librinova.

Pour elle, l’idée de ce roman sonne comme une évidence : faire résonner deux périodes (les années 50 et aujourd’hui) et faire écho à l’histoire de Raymond Maufrais (explorateur parti seul à la recherche des monts Tumac-Humac). Naturellement, tous les engrenages s’enclenchent.

Nous discutons longuement de son parcours et la tisane au goût de forêt que je me suis préparée ne cesse de diffuser son odeur mais ne tarde pas à refroidir.

Pour résumer le roman de Francine, Mitaraka, nous rencontrons Julia qui part en Guyane pour sa thèse de biologie. Entrecoupé de ses pérégrinations, nous découvrons l’arbre de son enfance et les carnets de voyage de Marcel, parti lui aussi en Guyane mais 50 ans plus tôt. Bizarrement, leurs expériences semblent se mélanger.

Je reviens tout aussi longuement sur tout ce qui m’a plu : le personnage de Julia qui fait preuve de tant de patience et de respect à l’égard des Wayana, le peuple autochtone qu’elle rencontre en Guyane. Mais aussi le temps long du roman qui est une ode à l’observation, à l’attention porté aux autres et à soi-même.

Francine est une passionnée de la nature sauvage, des arbres et des forêts tropicales. Intriguée par les explorateurs des années 50, d’après-guerre. Nous avons abordé tant de thèmes : les cartographes, les explorateurs, les odeurs et les sons de la forêt tropicale, les arbres et tout le vocabulaire qui permet de décrire au mieux la nature qui est finalement peut-être plus le personnage principal que Julia. Francine me fascine lorsqu’elle m’explique toutes les recherches qu’elle a dû entreprendre pour écrire son roman.

Je vous recommande vivement de découvrir l’univers de Francine, sa richesse verbale et la communauté des Wayana !

La qualité que tu préfères chez les autres : L’écoute
Ton occupation favorite : Lire ou marcher
Ce que tu aimes par-dessus tout : Le contact avec le vivant
Ce que tu détestes par-dessus tout : L’intolérance
Ta devise favorite : « Everybody needs beauty as well as bread, places to play ans pray in, where Nature may heal ans cheer and give strenght to body and soul alike. » John Muir (Tout le monde a besoin de beauté aussi bien que du pain, de lieux pour jouer et prier, où la nature peut guérir et donner de la force au corps et à l'âme.)
Comment t’es-tu sentie à la publication de ton roman ? A la fois, excitée d’être lue et frustrée de ne pas être publiée par une maison d’édition.